Le confinement aura eu bien des conséquences sur l’ensemble de notre société et les répercussions sont encore en cours d’analyse. Du côté du logement, certaines personnes ont eu du mal à trouver un endroit pour se réfugier durant les deux mois de confinement. Le respect des gestes barrières, le manque de matériel, mais aussi de moyens des associations n’a pas permis de répondre à tous les besoins et on peut aisément imaginer une augmentation du nombre de logement squatté en conséquence.
Qu’est-ce qu’un logement squatté ?
On parle de logement squatté lorsqu’une ou plusieurs personnes s’installent dans un lieu afin d’y vivre alors qu’elle ne dispose ni de droit ni de titre leur permettant cette installation. Le logement squatté est une véritable problématique pour les propriétaires, car pour déloger des squatteurs la procédure peut être longue et complexe. En effet, les personnes ayant décidé d’habiter un logement squatté disposent des mêmes droits face à une potentielle expulsion qu’un locataire qui ne paierait pas son loyer par exemple. La trêve hivernale est par exemple de mise et elle a d’ailleurs été prolongée jusqu’au 31 mai avec le confinement. Impossible donc d’expulser qui que ce soit avant le 31 mai cette année (plus d’informations sur le sujet sur le blog Immoz).
Le squat durant le confinement
Durant le confinement, certains propriétaires ont dû faire face à plusieurs sortes de squat. Il y a les personnes qui ont décidé d’opter pour un logement squatté afin de se mettre à l’abri du coronavirus, mais il y a également celles avec des intentions beaucoup plus franches. En effet, il semble que le confinement ait été l’occasion pour de nombreuses personnes de squatter les Airbnb inoccupés à Paris pour organiser des fêtes, mais aussi de la vente de drogue ou encore de la prostitution. Le problème, c’est que les propriétaires des lieux en question ont dû parfois attendre la fin du confinement pour se rendre compte que leur logement avait été squatté (un article sur le sujet ici). Un difficile retour à la réalité qui signifie forcément de devoir entamer des procédures légales pour récupérer le logement squatté et sans savoir dans quel état. Le confinement ayant paralysé tout le pays, difficile de dire si le nombre de logements squattés a augmenté, ce qui est sûr, c’est que les procédures pour déloger les squatteurs risquent d’être plus longues.
Comment faire face à des squatteurs ?
La procédure légale pour agir lorsque son logement est occupé par des squatteurs est connue pour être à la fois coûteuse, longue, complexe et extrêmement stressante. En effet, la procédure à suivre dépend de plusieurs facteurs : s’il s’agit de sa résidence principale ou secondaire, s’il s’agit d’une entrée par effraction ou non, combien de temps s’est écoulé depuis l’arrivée des squatteurs, etc. Dans la plupart des cas, il va falloir être en mesure de prouver que son logement est bien occupé par des squatteurs, mais aussi de trouver leur identité, car il est impossible de porter plainte contre X dans ce cas. Il faudra bien souvent embaucher un avocat qui pourra saisir un juge pour ensuite mandater un huissier afin de mettre en place la procédure d’expulsion.
Par ailleurs, il est également possible de faire racheter son bien en l’état, soit squatté. En effet, certaines agences sont spécialisées dans le rachat de bien squatté et permettent de se débarrasser rapidement de se bien qui après quelques mois d’occupation est bien souvent devenu insalubre pour repartir ensuite à zéro.